Parce que j’Aime Avignon … en Grand

Un avenir se prépare. Et nous l’espérons grand pour ceux que nous aimons, pour nos enfants, pour notre ville et pour ses habitants.

Or, Avignon entre dans un moment singulier de son histoire pour préparer cet avenir.

En choisissant de ne pas se représenter aux prochaines élections municipales, en tenant sa parole de transmettre le relais à une nouvelle génération, le Maire d’Avignon trace un sillon d’exigence et de responsabilité. Cette décision ouvre un nouveau chapitre, qui ne peut être le simple prolongement des précédents. Car les temps changent, vite, profondément.

Les réussites passées, aussi fécondes soient-elles, ne suffiront pas. Les prochaines années appellent à dépasser nos héritages. A refonder nos manières d’habiter, de produire, de nous déplacer, de débattre, de faire société. Il faut une ville, une agglomération, capables de résister aux périls de notre époque, de protéger ses habitants, de défendre ses équilibres fondamentaux, et d’oser pour réussir ensemble, sans renier l'âme d’Avignon.

Puisque les défis qui nous attendent ici sont grands, nous devons voir l’avenir de ce territoire en Grand.

Nous devrons faire de notre bassin de vie un espace :

  • plus résilient, en réconciliant la nature et l’urbain, où le vivant et le végétal sont des alliés face au changement climatique pour créer une ville organique.

  • plus sûr, en créant les conditions d’une ville rassurée et où vivre en sécurité redevient le quotidien de chacun.

  • plus juste, en garantissant un égal accès aux ressources, aux soins, au logement, à l’éducation, en partageant la charge des solidarités pour créer un territoire équitable.

  • plus dynamique, en misant sur l’économie locale, l’innovation, la formation, mais aussi une attractivité ambitieuse et maîtrisée pour redonner à nos écosystèmes un rôle capital, un rôle de capitale.

  • plus démocratique, en renforçant les conditions d’un pouvoir local partagé, ouvert aux propositions citoyennes, transparent dans ses choix, à la hauteur du leg de notre passé, qui fait d’Avignon et du Comtat le premier territoire où un peuple a choisi par le vote son destin, sa nationalité.

Oui, je crois dans un Avignon, dans un Grand Avignon plus rassemblé, plus audacieux, plus ambitieux. Un territoire où l’on concilie l’héritage et l’élan pour nous adapter collectivement aux changements qui déjà bousculent nos vies.

 

Mais à ce moment de bascule, une menace grandit dans l’ombre. Plus silencieuse parfois, mais plus corrosive encore. Celle des extrêmes, qui prospèrent sur les colères sans réponse, les humiliations sociales, les fractures territoriales. Ils promettent des issues simplistes à des problèmes complexes. Ils désignent des coupables au lieu de proposer des chemins. Ils attisent les divisions, au lieu de réparer le lien civique.

Ils prétendent détenir des solutions miracles, ils agitent des recettes de foire, des caricatures grossières, et diffusent de fausses nouvelles pour convaincre. Mais les extrêmes ne construisent rien. Ils exploitent les peurs, là où nous devons faire naître de l’espoir. Leur seule stratégie est l’impasse. Leur seule force est l’indignation. Le cœur de leur projet, c’est l’opposition des gens, des lieux, des destins, c’est ériger de nouvelles séparations.

Or, Avignon ne mérite pas de nouveaux remparts, ce dont nous avons besoin ce sont de nouveaux ponts. Dépasser les murs, les préjugés, géographiques et politiques, pour fabriquer du commun, pour nous renforcer ; les enjeux de notre temps qui sont devant nous réclament la force de l’union, de la coopération, de fédérer les compétences au-delà de son camp, de sa frontière.

C’est cette idée de rassemblement, d’enrichissement de nos différences, de confluence, qui fait que j’aime profondément cette ville et ses habitants, et que j’ai trouvé à les servir depuis que j’ai été en âge de pouvoir le faire, déjà porté par ces convictions.

Engagé d’abord dans la vie associative, puis au cœur de l’action politique locale ou nationale, j’ai eu l’honneur de porter, en tant qu’adjoint au Maire en charge du développement territorial et des grands projets, une vision exigeante du long terme, ancrée dans les réalités locales. À la communauté d’agglomération du Grand Avignon, je défends une logique d’équilibre et de solidarité entre les territoires, car aucune commune ne pourra relever seule les défis du XXIe siècle.

Quant à la forme que prendra le prolongement de cet engagement dans l’élection à venir, je ne crois ni aux candidatures de circonstance, ni aux élans d’ego. Quand on est interpellé, quand on dit qu’il faudrait y aller, quand les encouragements se multiplient, je mesure à quel point une telle attente engage. Ces marques de confiance m’honorent, mais elles m’obligent. Et dans ces moments-là, on ne décide jamais seul. Il faut pouvoir s’accorder avec ses proches, en conscience. Il faut mesurer chacun de ses devoirs, lucide sur les responsabilités qu’impose une telle démarche.

Mais parce que je ne suis pas de ceux qui se contentent de commenter ou de dénoncer, parce que je fais partie de ceux qui construisent, dans les jours qui viennent, en lien avec celles et ceux qui partagent cette volonté de bâtir une ville toujours plus humaine, plus durable, plus forte, je prendrai ma part, je proposerai un chemin.

Notre ville, notre agglomération, méritent un Grand dessein. Une énergie à leur mesure. Une équipe à leur image.

Et parce qu’Avignon vaut qu’on s’y engage pleinement,

Soyons au rendez-vous

Précédent
Précédent

Réinventer nos entrées de ville : un engagement pour l’avenir

Suivant
Suivant

LEO : l’impasse d’un projet d’un autre siècle